La plus grande étude à ce jour sur les bases génétiques de l’homosexualité a révélé cinq points du génome humain liés au comportement sexuel entre personnes de même sexe, mais aucun des marqueurs n’est suffisamment fiable pour prédire l’orientation sexuelle d’une personne.
Les résultats, publiés sur science.org le 29 août 2019, s’appuient sur le génome de près de 500 000 personnes et confortent les résultats d’études antérieures de moindre envergure confirmant les soupçons de nombreux scientifiques : si les préférences sexuelles ont un impact Composante génétique, aucun gène n’a à lui seul un effet important sur les comportements sexuels.
« Il n’existe pas de ‘gène gay' », déclare Andrea Ganna, auteur principal de l’étude, généticienne au Broad Institute du MIT et de Harvard à Cambridge, Massachusetts.
« Il s’agit d’une étude solide », déclare Melinda Mills, sociologue à l’Université d’Oxford, au Royaume-Uni, qui étudie les bases génétiques des comportements reproductifs. Mais elle prévient que les résultats pourraient ne pas être représentatifs de la population globale – une limitation reconnue par les auteurs de l’étude. La part du lion des génomes provient du programme de recherche britannique Biobank et de la société de génétique grand public 23andMe, basée à Mountain View, en Californie. Les personnes qui fournissent leurs informations génétiques et sanitaires à ces bases de données sont majoritairement d’ascendance européenne et sont plus âgées. Les participants à la UK Biobank étaient âgés de 40 à 70 ans lorsque leurs données ont été collectées, et l’âge médian des personnes figurant dans la base de données de 23andMe est de 51 ans.
« Les gènes impliqués représentent des prédispositions et non des prédéterminations », a déclaré le professeur Francis Collins, directeur du Centre national de recherche sur le génome humain.
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