Prophéties du Christ de l’Ancien Testament (Saint Athanase)5 min read

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Saint Athanase a consacré trois chapitres de son livre Sur l’Incarnation à réfuter les objections sur la divinité du Christ de la part des Juifs et des Gentils. Il estime que les objections sont fondamentalement les mêmes, car « dans les deux cas, les points en litige sont l’inadéquation ou l’incongruité (à leur avis) de la croix et du Verbe devenu homme ».‎

Saint Athanase s’attaque d’abord aux objections des Juifs. Il s’appuie sur les prophéties de l’Ancien Testament pour parvenir à trois conclusions : que le Messie n’est autre que Dieu ; que le Messie est venu mourir pour nos péchés ; et que le Messie a apporté la connaissance de Dieu au monde.‎

Les prophéties établissent que le Messie est Dieu

Saint Athanase fait référence à quatre prophéties qui établissent la divinité du Christ. Il souligne d’abord la prophétie d’Ésaïe 7 : 14 sur la naissance miraculeuse du Messie d’une vierge, qui ne ressemble à aucun autre être humain. Il cite ensuite la prophétie de Balaam, fils de Beor, à l’époque de Moïse dans Nombres 24 : 6-9, selon laquelle le Messie sera le roi de toutes les nations et que Dieu le fera sortir d’Égypte. Il passe ensuite à des prophéties plus explicites tirées d’Ésaïe 19 : 1, selon lesquelles le Messie est Dieu lui-même, et d’Osée 11 : 1, selon lesquelles le Messie est le Fils de Dieu. ‎

Les prophéties établissent que le Messie va mourir pour notre salut ‎

Saint Athanase a ensuite réfuté la compréhension juive selon laquelle le Messie serait un leader politique en faisant référence aux prophéties selon lesquelles le Messie mourrait également pour notre salut :

‎ ‎ ‎« De plus, les Écritures ne restent pas silencieuses même sur sa mort. Au contraire, ils y font référence avec la plus grande clarté. Ils n’ont pas craint d’en parler. Il l’endure, disent-ils, non pas pour lui-même, mais pour apporter l’immortalité et le salut à tous. »

Il cite ensuite Ésaïe 53 et Psaume 22 : 16-18, qui décrivent la souffrance et le perçage du Christ, et le Deutéronome, qui fait allusion à la mort du Messie par crucifixion : « Vous verrez votre vie suspendue devant vos yeux. et je ne croirai pas. » (Deutéronome 28 :66). Il fait également référence à Jérémie qui a prophétisé l’offrande du Messie sous la forme d’un agneau : « Mais j’étais comme un agneau docile amené à l’abattoir ; et je ne savais pas qu’ils avait conçu des plans contre moi, en disant : « Détruisons l’arbre avec ses fruits, et retranchons-le du pays des vivants, afin qu’on ne se souvienne plus de son nom. » » (Jérémie 11 : 19) .‎

Saint Athanase a terminé l’argument de la mort du Messie pour nos péchés en citant et en expliquant la prophétie de Daniel selon laquelle le Messie sera « retranché » et mettra fin aux péchés, aux sacrifices et au temple (Daniel 9. : 24-27). Il commente que la prophétie de Daniel :

« Non seulement il mentionne expressément l’Oint, c’est-à-dire le Christ, mais il déclare même que Celui qui doit être oint n’est pas seulement l’homme, mais le Saint des saints ! Et il est dit que Jérusalem doit subsister jusqu’à sa venue, et qu’après cela, les prophètes et les visions cesseront en Israël… Quand les prophètes et les visions ont-ils cessé en Israël ? N’était-ce pas quand le Christ est venu, le Saint des saints ? »

 

Les prophéties établissent que le Messie va apporter la connaissance de Dieu au monde.

L’argument le plus préféré de saint Athanase est peut-être l’héritage de Jésus par rapport à tout autre être humain, car il utilise largement cet argument avec les Juifs et, plus tard dans le livre, avec les Gentils. Il met en évidence la transformation spirituelle et morale apportée par Jésus au monde, une transformation qui a été provoquée non pas par l’épée ou la sagesse du monde, mais par l’amour, la grâce et l’autorité divine de Jésus.‎

Saint Athanase soutient que le Messie a été prophétisé pour apporter la connaissance de Dieu au monde, comme le déclare Isaïe : « Et en ce jour-là, il y aura une racine de Jessé, qui se dressera comme une bannière pour le peuple ; Car les païens le chercheront, et son « lieu de repos sera glorieux » (Ésaïe 11 : 10). Il détaille les observations de l’histoire et se demande quand

« Les idoles d’Égypte sont-elles tombées devant un homme juste ou un roi qui y est venu ? Abraham y est certainement venu, mais l’idolâtrie a quand même prévalu ; et Moïse y est né, mais le culte erroné est resté inchangé… car à aucun autre moment les Égyptiens n’ont cessé de leur faux culte, sauf lorsque le Seigneur de tous, chevauchant comme sur une nuée, est descendu ici dans son corps. Il a réduit à néant l’erreur des idoles et a conquis chacun à lui-même et par lui-même au Père. »

Saint Athanase rapporte l’évidence du prophète Isaïe selon laquelle le Messie sera Dieu lui-même et accomplira des miracles extraordinaires : « Voyez, notre Dieu récompensera le jugement, il viendra lui-même et nous sauvera. Alors les yeux des aveugles ‎ sera ouverte et les oreilles des sourds entendront, et les bègues parleront distinctement. (Ésaïe 35 : 3-6)‎

Il conclut sa réfutation des objections des Juifs en se demandant :

«Encore une fois, ils voient les païens abandonner les idoles et placer leurs espoirs par Christ dans le Dieu d’Israël; pourquoi nient-ils encore le Christ qui, selon la chair, est né de la racine de Jessé et règne désormais ?… si les païens honorent le même Dieu qui a donné la loi à Moïse et les promesses à Abraham, le Dieu dont Parole également déshonorée par les Juifs, pourquoi ne reconnaissent-ils pas ou plutôt pourquoi refusent-ils délibérément de voir que le Seigneur dont les Écritures ont prophétisé a brillé au monde et lui est apparu sous une forme corporelle ?

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