Voici six raisons pour lesquelles nous n’autorisons pas l’ordination des femmes dans l’Église orthodoxe :
1. Dieu est venu en tant qu’homme
Lorsque l’humanité (Adam et Ève) a péché et est tombée, Dieu Tout-Puissant, Omniprésent et Omnipotent a pris chair et est devenu homme afin de restaurer les humains à leur état incorruptible d’origine, c’est-à-dire pour les racheter.
Certains Pères de l’Église disent que Dieu n’a pas de genre, mais lorsqu’Il s’est révélé à l’homme, Il s’est révélé (linguistiquement et grammaticalement) sous une forme masculine.
Et lorsqu’Il s’est incarné, Il est venu sur terre en tant qu’homme, car le premier humain, Adam, était un homme. Dieu devait donc devenir semblable au premier humain, c’est-à-dire un homme, afin de racheter l’humanité.
De plus, à l’époque de Jésus, les Juifs n’auraient pas accepté son témoignage, son message et ses sermons s’Il avait été une femme. De même, s’Il était venu en tant que femme, Il aurait été interdit d’entrer dans le temple et les synagogues.
Or, Jésus est venu pour offrir un sacrifice, à savoir Lui-même. Et comme Il devait être un homme pour accomplir ce sacrifice, la grâce (ou la fonction) du sacerdoce a été réservée aux hommes.
C’est pourquoi, dans l’Ancien Testament, Dieu a choisi des hommes, Aaron et ses fils, pour exercer la prêtrise, car ils étaient une préfiguration de Jésus dans le Nouveau Testament. Le sacerdoce du Christ, cependant, est différent : il est selon l’ordre de Melchisédek. Toutefois, pour les raisons mentionnées, la prêtrise a été réservée uniquement aux hommes et à certains hommes, pas à n’importe qui.
2. Jésus est toujours le Souverain Prêtre
Non seulement Jésus était prêtre sur terre, mais Il est aussi le Souverain Prêtre, et Il occupe cette position à ce jour, depuis sa résurrection et son ascension au ciel. Comme l’explique saint Paul dans son Épître aux Hébreux :
“Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, Il a été tenté en tout point comme nous, mais sans commettre de péché.” (Hébreux 4:15)
Et puisque Jésus (Dieu) est venu sur terre en tant qu’homme, le souverain prêtre (et bien sûr les autres prêtres) ne peuvent être que des hommes.
3. Les prêtres sont les représentants de Jésus
Le prêtre (Abouna) sur terre, dans la messe, est un représentant de Jésus. Or, si le prêtre était une femme, comment pourrait-elle être le représentant de Jésus, qui était un homme ? Cela n’est bien sûr pas possible.
4. La relation entre Jésus et l’Église est celle d’un époux et de son épouse
Saint Paul explique dans Éphésiens 5:21-26 :
“Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Christ. Femmes, soyez soumises à vos maris comme au Seigneur ; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église, qui est son corps, et dont Il est le Sauveur. Or, de même que l’Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses.”
Ainsi, saint Paul explique que Jésus est le second Adam et que l’Église est la seconde Ève. Tout comme Adam et Ève étaient unis, de même Jésus et l’Église sont unis.
Jésus est la tête de l’Église et l’Église, c’est-à-dire les croyants, est son corps. Ainsi, nous formons une unité indissociable, et c’est pourquoi Jésus n’a pas pu mourir d’une manière qui l’aurait séparé de nous.
Or, dans le mariage, l’homme est un symbole de Christ et la femme un symbole de l’Église.
Si l’épouse était prêtre dans le mariage, alors les rôles seraient inversés, ce qui reviendrait à un mariage entre deux femmes. Que Dieu nous en garde ! L’homme est un symbole de Jésus et du sacerdoce, et l’Église est l’épouse de Jésus.
5. L’Église orthodoxe suit la Tradition apostolique
L’Église orthodoxe a fidèlement conservé les traditions de l’Église depuis l’époque des Apôtres. L’Église apostolique n’a jamais ordonné de femmes prêtres ni leur a confié l’administration des sacrements. Jésus Lui-même a appelé et désigné uniquement des hommes, les Apôtres, pour diriger l’Église après son ascension.
6. La prêtrise est comparable à d’autres professions avec des critères spécifiques
Imaginons qu’un service de pompiers publie une offre d’emploi pour recruter de nouveaux pompiers.
L’égalité voudrait que tout le monde puisse postuler, mais cela ne signifie pas que tout le monde sera accepté. Ce métier exige certains critères, comme être fort, agile et rapide pour pouvoir accomplir les tâches demandées.
C’est la même chose dans l’Église pour le sacerdoce : il y a des critères à remplir, et l’un d’eux est d’être un homme.
Conclusion
Pour toutes ces raisons, nous n’autorisons pas l’ordination des femmes à la prêtrise dans l’Église orthodoxe.
Cependant, le fait que les femmes ne puissent pas être ordonnées prêtres n’a rien à voir avec l’égalité ou l’honneur qui leur est accordé. Les femmes sont très honorées dans notre Église. Dans toute l’histoire de l’humanité, une seule femme est venue d’un homme (Ève issue d’Adam), mais ensuite, tous les hommes sont venus des femmes, y compris les prêtres. Jésus-Christ Lui-même est venu au monde par une femme, la Sainte Vierge Marie, qui est la plus honorée des saints dans l’Église, bien plus que les anges.
D’un point de vue spirituel, les femmes sont prêtres dans le sens de l’Ancien Testament : comme les prêtres de l’époque, elles reçoivent le Saint-Esprit lors de l’onction du Myron et peuvent communier à l’Eucharistie pendant la messe. Elles élèvent aussi les mains et prient, tout comme les prêtres de l’Ancien Testament. Les femmes reçoivent toutes les grâces spirituelles par la foi, la prière, le jeûne, la charité et les sacrements de l’Église, exactement comme les hommes.
Pour plus d’articles sur les traditions et mystères de l’Église copte orthodoxe, consultez ces catégories :
Find us on Facebook: https://www.facebook.com/StPaulCopticApologetics
Find us on YouTube: https://www.youtube.com/@SaintPaulCopticApologetics