Il existe quelques idées reçues sur le point de vue chrétien concernant l’avortement. Dans cet article, nous allons en clarifier certaines.
Première idée reçue : La Bible laisserait entendre que la vie commence au premier souffle.
Dans le Livre de la Genèse, il est écrit que Dieu a créé Adam : « Alors l’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière du sol, il souffla dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint un être vivant » (Genèse 2:7). Cela signifierait donc que, jusqu’à la naissance, le fœtus n’aurait pas encore d’âme.
Réponse : C’est faux. On peut le voir lorsque saint Jean-Baptiste, encore dans le sein de sa mère, bondit lorsque sa mère Élisabeth rencontre sainte Marie, alors enceinte de notre Seigneur Jésus-Christ (Luc 1:43-44). Comment saint Jean aurait-il pu faire cela s’il n’était pas déjà vivant ?
De plus, l’Église croit qu’au moment même de la sainte conception de Jésus, il était à la fois pleinement humain et pleinement divin. Ainsi, l’Église enseigne que la vie humaine commence dès le moment de la conception (Luc 1:35).
Deuxième idée reçue : L’enseignement de l’Église sur l’avortement conduit à des « grossesses forcées ».
Réponse : Faux ! À l’exception des cas de viol, personne ne peut forcer une femme à tomber enceinte contre sa volonté. L’Église défend simplement la sainteté de la vie de l’enfant à naître. Et dans le cas du viol, l’enfant à naître est une autre personne innocente dans cette situation, qui ne devrait pas être punie de mort pour l’erreur — ou le crime — du violeur.
Troisième idée reçue : Les femmes n’ont aucun choix concernant une grossesse et sont contraintes de garder l’enfant.
Réponse : Faux ! Les femmes ont trois choix pour éviter une grossesse :
(a) L’abstinence : Les relations sexuelles sont considérées comme sacrées et réservées exclusivement au mariage dans la foi chrétienne. « Que le mariage soit honoré de tous et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les débauchés et les adultères » (Hébreux 13:4). L’abstinence avant le mariage est le moyen le plus sûr d’éviter une grossesse non désirée chez les adolescentes, avec un taux de réussite de 100 % !
(b) L’utilisation de contraceptifs : Si le couple ne souhaite pas concevoir ou ne se sent pas prêt, il a parfaitement le droit d’utiliser des moyens de contraception pour éviter d’avoir un enfant. Si un bébé est conçu malgré tout, sa vie doit être protégée. De nombreux couples choisissent de poursuivre la grossesse, d’élever l’enfant et, souvent, changent d’avis en découvrant l’amour qu’ils portent à leur bébé après la naissance.
(c) Donner le bébé en adoption : Si le couple n’est pas prêt à élever l’enfant, il peut le confier à l’adoption pour permettre à un autre couple de réaliser son rêve d’avoir un enfant.
Quatrième idée reçue : Les femmes sont obligées de poursuivre une grossesse même si elle met leur vie en danger.
Réponse : C’est une situation très rare, représentant moins de 1 % des avortements pratiqués chaque année. Par nature, un bébé fait partie du corps de la mère et n’est pas une menace pour sa vie. Cependant, dans les cas extrêmement rares où le médecin doit choisir entre sauver la vie de la mère ou celle du bébé, le choix doit se porter sur la vie de la mère.
En conclusion, les militants pro-avortement qui affirment que la doctrine chrétienne manque d’empathie se trompent lourdement. Si vous ne pouvez même pas éprouver de compassion pour un enfant à naître, vous n’avez pas d’empathie.