Le culte sacramentel matérialiste dans l’Église ‎orthodoxe est-il superstition ou idolâtrie ?‎3 min read

You are currently viewing Le culte sacramentel matérialiste dans l’Église ‎orthodoxe est-il superstition ou idolâtrie ?‎<span class="wtr-time-wrap after-title"><span class="wtr-time-number">3</span> min read</span>

Dans les systèmes religieux revivalistes, le salut n’inclut pas le corps matériel. Le salut concerne uniquement l’état spirituel, isolant ce qui est spirituel de ce qui est matériel. L’isolement de l’esprit du corps matériel dans le salut s’appelle le dualisme. Selon cette perspective revivaliste, les chrétiens qui prêchent que la réalité matérielle a un rôle dans le salut sont généralement considérés comme superstitieux ou même idolâtres.

Avec cette vision dualiste, le corps pécheur n’a aucun effet sur le processus de salut, ce qui contredit les enseignements de saint Paul dans son épître aux Corinthiens :

« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et ce temple, c’est vous. » (1 Corinthiens 3:16-17, Louis Segond).

Le christianisme revivaliste ne pratique pas le christianisme sacramentel. Si un croyant est baptisé ou prend la communion, de tels actes sont compris comme une simple obéissance, des « ordonnances » ou des symboles d’une réalité « spirituelle », des signes d’une présence absente. Le terme sacrement peut être utilisé, mais ce qui se passe ne transmet pas une présence spirituelle ni ne contribue au salut.

Les sacrements ne sauvent pas, malgré les indications scripturaires contraires : « Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous. » (Jean 6:53, Louis Segond), ou encore : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. » (Marc 16:16, Louis Segond).

Dans l’orthodoxie, la doctrine de l’Incarnation sanctifie effectivement la « matière ». Dans le baptême, nous devenons porteurs de Dieu, l’autel du Saint-Esprit, comme saint Paul l’a écrit dans son épître. Tous les sacrements et rituels sont le fruit de l’incarnation divine : la prêtrise, les icônes saintes et tous les éléments physiques de la vie chrétienne à travers l’histoire. Par l’Incarnation, Jésus est devenu tangible, et nous le touchons dans les sacrements. Il est devenu notre grand prêtre et a ordonné des apôtres, ce qui a établi une prêtrise sacramentelle. Il est devenu visible, ce qui nous donne les icônes.

L’homme spirituel, bien qu’il ne puisse vivre de pain seulement, ne peut pas non plus vivre sans pain. Il a besoin d’activités physiques dans sa vie spirituelle. Il a besoin d’un lieu d’église pour se rendre. Il a besoin de chants à chanter, de livres à lire et d’images spirituelles à mettre devant ses yeux. Le dualisme chrétien ne peut réprimer le besoin spirituel fondamental de l’humanité pour des éléments physiques dans la vie spirituelle.


Category: tradition

Laisser un commentaire